Auxerre et ses icônes célèbres

Auxerre est la porte d’entrée de la Bourgogne, région de traditions, d’art et de plaisirs ; ses vins, et sa gastronomie ont construit sa réputation internationale. Auxerre est situé à 1H30 de Paris par l’A6. Voici un panorama de ses célèbres personnages que vous découvrirez au détour de ballades dans la vieille ville au charme unique. 

 

Paul Bert

Né à Auxerre en 1833. Après des études de médecine, il se spécialise dans la zoologie et la physiologie et devient membre de l’Académie des Sciences en 1882.
Parallèlement à sa carrière scientifique, il entre dans la vie politique en 1870. Élu député de l’Yonne de 1872 à 1885, il est Ministre de l’Instruction Publique dans le « grand ministère » de Gambetta et prend une part importante dans l’élaboration des grandes lois scolaires (laïcité, gratuité, création des Écoles Normales), tout en luttant ardemment contre l’enseignement religieux.
Favorable à la politique coloniale de Jules Ferry, il est nommé en 1886 Résident Général en Annam et Tonkin, où il meurt quelques mois plus tard. Une souscription nationale a permis d’ériger en son honneur une statue que l’on peut observer sur le pont Paul Bert et qui domine le magnifique panorama de la ville.

 

François Brochet

Né en 1925 et auteur des sculptures en bois polychromées que l’on peut découvrir à la Chapelle des Visitandines en saison estivale dont le fameux « Massacre des Innocents » (75 sculptures sont exposées).
On retrouve également sa signature dans les rues d’Auxerre avec les statues de Cadet Roussel, de Marie Noël ou encore de Restif de la Bretonne. Ces sculptures appartiennent par dotation à la ville d’Auxerre.
Plusieurs de ses oeuvres ont été achetées par la ville de Paris, Monaco, la ville d’Auxerre, le département de l’Yonne.

 

Cadet Roussel

De son vrai nom Guillaume Joseph Roussel, il fut surnommé Cadet parce qu’il était le cadet de la famille.
Né en 1743 dans le Doubs, il s’installe à Auxerre en 1763. Il se place d’abord à Auxerre comme domestique et laquais puis devient clerc d’huissier. Il rachète une charge et devient lui-même huissier. Cette fonction et ses nombreuses excentricités le font connaître des Auxerrois. A l’occasion de la Révolution, il devient Jacobin.
Un de ses ennemis politiques, le chevalier Chenu de Souchet, compose alors la célèbre chanson pour se moquer de lui. Cette chanson est adoptée comme chanson de marche par les soldats de la Révolution en 1792 et c’est ainsi que la chanson s’est répandue dans toute la France au même titre que la Marseillaise, bien qu’elle ne fut pas du tout guerrière

Jeanne D’arc

Jeanne d’Arc a effectué deux passages à Auxerre.
Le premier le 27 février 1429 : partie de Vaucouleurs et se rendant à Chinon, elle s’arrêta à Auxerre pour entendre la messe à la cathédrale Saint-Etienne et pour prier.
Le second le 1er juillet 1429 : les Auxerrois refusèrent l’ouverture des portes de la ville au roi Charles VII et à Jeanne d’Arc qui marchaient sur Reims. Ils consentirent seulement à fournir des vivres, à prix d’argent. Ils avaient négocié avec le seigneur de la Trimouille, moyennant une somme d’argent, afin de rester neutre dans le conflit qui opposait le roi aux Bourguignons et aux Anglais.
Des témoignages de son passage sont visibles à la cathédrale : une plaque commémorative de son premier passage posée sur le mur du presbytère en 1929, une statue la représentant sculptée par Pierre Vigoureux en 1920 et un vitrail réalisé par le maître verrier parisien Edouard Socard en 1914 représentant la Pucelle à la tête de son armée devant les fortifications d’Orléans.

Marie Noël

Née à Auxerre en 1883. Marie-Noël est l’une des grandes poétesses du XXème siècle, admirée par Valéry, Montherlant ou Aragon.
Elle a chanté Auxerre dans ses recueils de poèmes et ses écrits en prose. Sa poésie, tour à tour tourmentée ou enjouée, s’inspire de la vie quotidienne ou exprime le combat du doute et de la foi. « J’aurais aimé être lièvre, et j’aurais été toute ma vie chien attaché » peut-on lire sur le socle de la statue élevée en son honneur par François Brochet, près de la Tour de l’Horloge.
En 1960, le Général de Gaulle lui décerne la Croix d’Officier de la Légion d’Honneur. Elle fut également Commandeur des Arts et des Lettres. Elle s’éteignit à Auxerre en 1967 et légua la toute propriété de son œuvre littéraire à la Société des Sciences Historiques et Naturelles de l’Yonne à Auxerre.

 

Restif de la Bretonne

Né en 1734 à Sacy dans l’Avallonnais, il entra comme apprenti chez un imprimeur d’Auxerre puis travailla à Angers, à Dijon et enfin à l’Imprimerie Royale. Il commença à écrire en 1767 et dès lors, ses œuvres s’accumulèrent : Lucile, Le Pied de Fauchette, le Paysan Perverti, Monsieur Nicolas… Il imprimera ses livres lui-même à partir de 1791. Imagination, sensualité, verve se retrouvent dans tout ce qu’il décrit du peuple où il a vécu principalement : les paysans, les ouvriers, les petites gens, la petite bourgeoisie.
Il fréquenta néanmoins Beaumarchais, la comtesse de Beauharnais, Madame de Staël. La Révolution le ruina, il vendit son imprimerie et devint correcteur d’épreuves avant que la Convention, puis Napoléon, lui versent une petite pension jusqu’à sa mort. Sa statue en pierre polychrome fut sculptée par François Brochet en 1995 et se dresse rue de l’Horloge dans les rues piétonnes d’Auxerre.

 

Valérie Thomas
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